This week, we find out more about BetterTradeOff, its founder Laurent's journey around the world, and his ambitions for the North American market.

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Explique-nous les activités de ta startup

BetterTradeOff rend possible une planification financière complète et conforme à grande échelle, permettant aux institutions financières de donner à tous leurs clients des conseils holistiques et personnalisés qui jusqu'à présent n'étaient économiquement viables que pour les clients fortunés. Nous leur permettons de mieux servir et vendre au segment aisé, important, en croissance et mal desservi. Grâce à une approche hybride unique qui permet aux clients d'élaborer eux-mêmes leur plan financier, puis de collaborer avec un conseiller sur la même plateforme, nous réduisons considérablement le coût du service tout en favorisant un meilleur engagement, des conseils plus personnalisés et une meilleure conversion des ventes. Nous offrons une solution globale localisable en à peine 3 mois.

Décris-nous ton parcours

Après un parcours classique d’études d’ingénieur en France, je suis parti en Suède afin d’y étudier l’aéronautique et découvrir la gestion à la scandinave. L’expérience de gestion des systèmes complexes, des interfaces homme-machine et les bénéfices du travail en équipe ont profondément influencé mon parcours professionnel et personnel. Après cinq ans avec L’Oréal dans les systèmes d’informations, j’ai fait mon MBA à l’INSEAD. J’ai rejoint le BCG, qui m’a donné les outils et la plateforme nécessaire pour rejoindre la banque et la gestion de fortune en Asie. J’ai eu la chance de diriger un vaste éventail de projets avant de prendre des responsabilités régionales pour UBS, en charge des informations clients, du CRM, des données et de l’analyse. Après avoir lancé notre société en Asie et Europe, il était temps d’établir notre centre de recherche pour s’attaquer au marché Nord-Américain, et rejoindre aussi ma famille au Québec.

Quelle a été l'inspiration initiale qui t'a motivé à créer ta startup?

J’ai passé ma carrière à développer et mettre les technologies digitales au service du marketing et des ventes. J’ai découvert l’incroyable complexité de la gestion de fortune et en particulier la nécessité de bien comprendre le contexte du client pour offrir une solution adaptée. Afin de pouvoir servir le segment des clients aisés, nous cherchions une solution qui soit à la fois simple et compréhensive. Ne trouvant que des calculateurs trop simplistes pour être crédibles ou des solutions conçues pour des experts pouvant dédier une dizaine d’heures par clients, nous avons décidé de créer notre start-up. Nous voulions aussi mettre à disposition de tous les bénéfices d’une planification financière robuste en permettant d’apprendre la finance simplement et intuitivement par la pratique. Ayant investi avant dans d’autres startups technologiques, j’ai pu constater comment une entreprise pouvait aussi œuvrer pour le bien de tous.

Quels sont les principaux objectifs que tu vises à atteindre au cours des trois prochaines années?

En premier lieu atteindre rapidement la taille critique qui nous permettra d’être profitable. Cela passe par continuer à augmenter et convertir notre pipeline de ventes et à établir des partenariats stratégiques. Ensuite, s’établir et grossir en Amérique du Nord qui reste le plus grand marché financier de la planète. Pour ce faire, nous avons ouvert notre centre de recherche et développement à Montréal pour pouvoir servir ce marché. Notre CTO et moi-même avons déjà rejoint la structure. Finalement, nous voulons continuer à innover et développer notre IP propriétaire. Faire partie de l’écosystème québécois est très important pour nous. Nous espérons à terme avoir une large partie de notre technologie et recherche conduite ici, en particulier en collaboration avec des instituts de recherche sur l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle.

Quel est l'apprentissage le plus significatif que tu as acquis jusqu'à maintenant dans ton parcours entrepreneurial?

J’ai eu la chance d’avoir eu des parents entrepreneurs, de créer une première entreprise avant BetterTradeOff et d’investir dans des startups technologiques. Rien ne remplace cependant l’expérience en direct. C’est une chose de savoir les choses sur un plan intellectuel, c’en est une autre que de les vivre. L’obsession client, le goût du contact et de la vente, la création et la motivation d’équipes étaient déjà acquises avant cela. En revanche, le niveau de détermination nécessaire pour garder le cap tout en s’adaptant aux circonstances est complètement différent. Toute jeune entreprise passe par des hauts et des bas à un rythme accéléré, ce qui génère de nombreuses tensions. Il ne s’agit pas seulement de gérer son équilibre propre, mais ne pas oublier ceux qui se sont engagés ou sont impactés par une telle aventure. Cela créé une obligation personnelle qu’il faut être capable de soutenir sur la longueur en sachant s’entourer et garder en tête la vision initiale.

Qu’est-ce qui ou qui est une source d'inspiration sur le plan professionnel ou personnel?

Mes parents étaient entrepreneurs et, dès mon plus jeune âge, je les ai vu travailler de très longues heures. Je me souviens que mes grands-parents ont pris soin de moi et de ma sœur pendant trois ans pour les aider.

Mon père était un joaillier doué, mais c'était ma mère qui était le moteur de l'entreprise. Elle a un sens inné du commerce et de l’innovation. À l'époque où les commerçants se rendaient à Paris pour rendre visite aux créateurs et producteurs de bijoux, elle organisait les premières tournées de représentants commerciaux en province et à l’étranger. Elle a également développé une clientèle privée de particuliers fortunés.

À 65 ans, ayant vécu toute sa vie en France et à l’âge où nombreux évitent les nouvelles aventures, elle a décidé de s’installer au Québec pour se rapprocher de ma sœur. Elle est depuis devenue canadienne, et en est très fière. Elle a aussi toujours trouvé le temps pour aider sa famille, ses amis mais aussi de nombreuses autres personnes au cours des années.

Que fais-tu pour te détendre?

Je passe du temps avec ma famille autant que possible. Les enfants grandissent vite et c’est un privilège de faire partie de leur vie : être à l’écoute de leurs problèmes, de leurs joies et leurs questions, partager des activités, notamment jouer ensemble, être un modèle (autant qu’on puisse) et créer une histoire familiale commune me permettent de garder une perspective et une motivation intacte.

J’attends aussi avec impatience la neige et pouvoir faire du ski, ce qui me manquait beaucoup à Singapour. Sinon pour me détendre, j’aime jouer au golf, recevoir des amis, m’entraîner, lire (en particulier des romans historiques et de la science-fiction) et aller au cinéma.

Quelle est ton idée d'une journée parfaite?

Il n’y a pas de journée parfaite. En revanche, j’ai mis en place des routines qui me permettent de gérer le travail au quotidien et les nombreuses surprises qu’une start-up peut vous réserver. J’ai aussi appris à préserver du temps pour prendre soin de moi si je veux continuer à pouvoir prendre soin des autres. Ce qui contribue à une journée parfaite : aider à la réussite de nos clients, apprendre de nouvelles choses, apprécier le travail de nos équipes et contribuer à leur développement, rencontrer de nouveaux partenaires et prendre le temps de contribuer à l’innovation sur notre produit et technologie. Une journée ne peut pas être parfaite sans mon café du matin et pouvoir parler à mes enfants et à ma femme pendant le déjeuner et le souper.

Quand tu étais enfant, quel était le métier de tes rêves?

Comme de nombreux enfants, j’ai rêvé d’être pompier, astronaute et président. Qui n’a jamais rêvé de sauver des gens, aller dans l’espace ou diriger un pays. Je ne me voyais pas du tout en tant qu’entrepreneur, dans la technologie ou la finance. J’ai cependant très tôt pensé à devenir chercheur, mathématicien ou historien. Comprendre l’univers ou comment fonctionnent nos sociétés m’a toujours fasciné.

Y a-t-il une compétence ou un sujet que tu as toujours souhaité apprendre?

J’ai eu l’occasion et la chance de pouvoir me former, formellement ou sur le tas à de nombreux sujets, depuis les sciences cognitives et les sciences des données jusqu’à la planification financière et l’investissement. Un sujet que je regarde mais sur lequel je n’ai pas vraiment eu le temps d’approfondir serait l’informatique quantique.

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